Atogadp, pas le membre d'Ankama, l'autre.

Admettez que mon personnage "principal" se nomme Tortue-genial. Ce n'est pas moi qui ait choisi ce nom, les joies du compte qui passe par plusieurs personnes.


L'averse se calme, le petrichor envahit la clairière et Tortue s'étire. Peu à peu quelques oiseaux se remettent à chanter. Dans le ruisseau, en contrebas, une bergeronnette se jette d'un rocher à l'autre. Il jette son sac sur son épaule et saute à terre, l'étoffe fatiguée laisse échapper une plainte, imbibée. Tortue empoigne la hache restée sur une souche et s'éloigne vers le village.

Comme la nature entière s'ébroue, lavée de toute la poussière des hommes par ses Dieux salvateurs. Deux prespics jouent dans la prairie, sans prêter attention au voyageur qui les croise. Un enfant bondit d'un taillis et détale dans la direction opposée, le vieillard se dit qu'à cet âge, l'homme est encore proche de la nature, au point de l'y confondre.
Enfin, le kanojedo est en vue. Des bruits de bretteurs en émanent, Tortue continue sa route. Il se dirige vers un bâtiment en retrait du fracas de la civilisation, à l'architecture assez confidentielle. Légèrement souterrain même. Il doit y rencontrer une connaissance récente, peut-être éphémère, à propos d'un cercle de conteurs, comédiens, crieurs ; en bref : une bonne partie de ceux qui font l'animation de la contrée.

L'entrevue se passa convenablement, sans effusion particulière. Chacun pensait à ce qu'il ferait ensuite, une autre réunion pour l'un, un autre voyage pour l'autre. Ils se séparèrent en ayant convenu que Tortue poserait sa candidature quand il serait prêt. Il avait déjà dirigé un clan de mercenaires mais l'expérience avait tourné court suite au manque à la fois de membres et de clients. Les fondateurs s'étaient perdus de vue et, fort de ce vécu, l'enutrof s'en était retourné à sa chère vallée en compagnie de koalaks. Quelques années étaient passées, s'égrainant lentement, occupées par la contemplation, l'écriture et l'obligation de se maintenir en forme. Ajoutez à cela les multiples voyages et la découverte de la faune et vous comprendrez aisément qu'il oublia ses anciens camarades et ses grossiers congénères -le Vulgum Pecus comme il aimait à les appeler, s'amusant de sa pédanterie affectée.

Au cours de sa dernière expédition, cependant, un congrès sur le devenir de la société et sa décadence avaient attiré son attention sur ce groupe de personnes -alors très restreint- qui voulaient mener une grande campagne de sensibilisation à l'éducation, la culture, l'échange. Il avait décidé de suivre de loin leurs agissements et, éventuellement, d'y prendre part.
L'heure était venue.

Il se présenta au siège du "club" et y déposa un pli cacheté renfermant sa candidature. Toutefois, un point sur lequel les responsables avaient insisté le dérangeait : les motivations. Il ne se sentait pas celle de sa jeunesse, mais plutôt ce calme détachement que l'on arbore lorsque la vie nous a placés devant bien des évènements, devenus contingences. Il voulait désormais aborder chaque chose de façon libre, pouvoir nuancer chacun de ses engagements à sa façon. Malgré cela, Tortue pensait qu'il n'y aurait pas de difficultés particulières quant à son intégration parmi eux.

Une autre chose l'avait fait tiquer, il fallait briguer un poste particulier. On n'était donc pas libre de fournir les efforts selon notre état d'esprit du moment ? L'attitude de certains membres ne le ravissaient pas non plus, mais cela, il le savait, faisait partie de la vie en communauté et des raisons qui l'avait fait s'en écarter. Ertras disait que "l'homme est une passion inutile." et Tortue poursuivait souvent cette sentence par "et fatigante", se plaisant à abaisser de tels propos au quotidien trivial. Enfin, puisqu'il le fallait, il s'était plié à la règle et avait annoté dans la marge, comme pour signifier le peu d'importance qu'il y accordait : "Je pense convenir à plusieurs postes, plus particulièrement ceux de correcteur et rédacteur du journal, sans pour autant exclure l'apport d'idées aux évènements et de suggestions à propos du forum." Peu satisfait de sa candidature, mais la jugeant convenable, il referma la porte doucement. Dehors, une goutte s'écrase lourdement sur le pavé.

Un léger vent frais poussa Anmone à mettre fin à sa promenade de nuit visant à sortir et divertir ses Tofus. En passant devant les étagères, elle aperçu une lettre cachetée dépassant d'un tiroir. Elle l'ouvrit soigneusement, lu la lettre puis écrivit sur l'enveloppe:

Citation :

Ta candidature a bien été envoyée en salle d'étude, tu auras ta réponse d'ici une semaine.

Ps: Je me suis permise d'utiliser ton enveloppe, un de mes gourmands de Tofu a mangé ma dernière feuille en Abraknyde recyclé ce matin même...

Dofussément, Anmone.

Elle fixa son message à l'endroit où le candidat avait déposé sa candidature et emporta la lettre dans les salons privés.

(merci)
Je note juste que tu écris sur l'enveloppe pour finalement l'emporter
Et j'en profite pour ajouter que je suis éventuellement représentant d'un clan "mort", si vous voulez voir mes anciennes activités et surtout l'histoire du clan, que j'ai rédigé (bien évidemment retouchée après discussion avec les autres fondateurs, mais sur le plan des éléments seulement, pas de la rédaction. J'ai tenu bon x) à l'exception de la mort d'Esuelum (qui, vous l'aurait remarqué, prend bon nombre de libertés avec le background, mais comme il est très vague, pourquoi pas ?) écrite par ce/tte dernier(e) à laquelle j'ai apporté quelques retouches. Elle commence à dater et quand je la relis j'y vois certaines modifications à y apporter, toutefois j'ai une certaine tendresse pour cet écrit :b
Voici :
Le clan. L'histoire. Rien.


Sur ce, bon débat !

[HRP: Non, tout colle: Anmone a retirée la lettre de l'enveloppe, écrit sur l'enveloppe, et emporte la lettre en salle d'étude! Je pensais que c'était assez clair, désolée x) .

Merci pour les liens. A bientôt.

Dofussément, Anmone]

Lapsus de lecture, tu disais "utiliser" parce que tu avais écris dessus, j'y ai lu emporté, au temps pour moi.